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Comment profiter de l’hiver pour rester en bonne santé

La démarche que je vous présente, maintenant à chaque saison, est une approche préventive non médicale. Elle se base à la fois sur l’utilisation des plantes et sur des principes d’hygiène de vie et vise à réharmoniser l’ensemble des fonctions organiques en remettant son corps en phase avec les saisons. Il est important de tenir compte de ces rythmes biologiques pour ne pas dilapider en vain son énergie, malgré le fait que les sollicitations professionnelles vont souvent à l’encontre de ces logiques. Les garder en tête c’est ce réadapter peu à peu à un principe de rythmicité et de renouvellement/régénération perpétuel, c’est permettre au corps de ne plus fonctionner en roue libre, déconnecté du monde qui l’entoure, jusqu’à son épuisement.

L’hiver est une saison clef dans la rythmicité de l’organisme. C’est la période ou le corps se referme sur lui même pour retrouver ses énergies et concentrer ses forces, à l’image des arbres perdant leur feuillage pour se reposer avant de s’épanouir au printemps.

Le repos est donc de mise, il est favorisé par le faible ensoleillement, la faible durée du jour, la température extérieure. Favorisez les activités d’intérieur, le retour sur soi, l’intériorité, les soirées lecture au coin du feu. Imaginez que toute l’énergie que vous allez concentrer au cours de cette période est celle dont vous disposerez pour le reste de l’année, un bon hivers assure un été en pleine forme. Il s’agit d’une phase de repli, nécessaire pour amorcer un nouveau cycle. Si vous vous sentez plus fatigué que d’habitude, si vous avez  besoin de plus de sommeil, êtes plus casaniers, ne vous inquiétez pas, c’est plutôt bon signe : votre corps s’est accordé au rythme de la nature, il recherche ce qui est bon pour lui.

Comme par hasard, l’hiver, selon la médecine chinoise, est la saison du rein : il est l’organe qui représente l’énergie vitale disponible, le socle de l’organisme. C’est lui qui va concentrer l’énergie qu’il redistribuera plus tard : le but est donc de le recharger le plus possible en éléments nutritifs et dynamisants :

  • C’est le moment de faire des cures d’oligoéléments et de toutes les substances hyper-nutritives : jus de noni, baies de goji, oléagineux, algues en poudre, spiruline, pollen, miel.
  • Les plantes remontant l’énergie du rein sont le genévrier, la bruyère, le frêne, le sureau. Les infusions se font de préférence le soir car le rein est au maximum de son activité la nuit.
  • D’autres plantes n’agissent pas directement sur le rein mais sur tout le système neuro-endocrinien, ce sont les plantes adaptogènes (ginseng, éleuthérocoque, rhodiola). Elles sont particulièrement intéressantes l’hiver car elle soutiennent l’organisme dans sa globalité, régulent le stress, augmentent l’oxygénation, la résistance du corps aux agressions extérieures comme le froid, boostent le système immunitaire. Elles contiennent aussi des quantités intéressantes de minéraux.
  • DORMEZ ! Le rein travaille et se régénère la nuit,donc ne ratez pas cette phase primordiale, au besoin, travaillez sur l’amélioration de votre sommeil, de nombreuses plantes peuvent vous aider. Une carence de sommeil ou une accumulation de fatigue pendant la période hivernale va priver l’organisme des ressources dont il aura besoin pour déployer son énergie au printemps !
  • En huile essentielle, les hivernales sont celles des conifère, elles agissent sur la commande hormonale du rein : les surrénales ; elles ont donc une forte activité dynamisante, anti inflammatoire, réchauffante : le pin sylvestre et l’épinette noire tout particulièrement : en massage diluées dans un peu d’huile végétale dans le dos sur la zone des reins. Si vous avez un diffuseur, mettez du sapin géant ou du douglas pour assainir votre intérieur et vous procurer une sensation d’harmonie générale.
  • Le rein aime la chaleur, c’est une zone de votre corps qu’il faut conserver au chaud, sous peine de dilapider son énergie. Si vous avez un feu de cheminée, n’hésitez pas à vous y réchauffer le dos, si vous travaillez dans un endroit froid vous pouvez, comme le faisaient les paysans autrefois, placer une écharpe sur la zone des reins.
  • L’alimentation également doit privilégier le chaud, sans éliminer les crudités. Commencer le repas par une soupe chaude additionnée de légumes crus finement coupés est une bonne solution.

Ces recommandations sont valables pour tout le monde, dans le but de préserver ou réharmoniser le fonctionnement de son organisme, le rein étant la base de l’énergie de tous les autres organes.

Les personnes présentant une faiblesse de l’élément rein doivent être particulièrement vigilantes en cette saison. A titre d’exemple, ce sont des personnes qui peuvent être particulièrement frileuses,  sujettes à la rétention d’eau, aux cystites, qui peuvent présenter des douleurs lombaires exacerbées par le froid, une fatigue importante avec difficulté à assumer les événements de la vie quotidienne, une lassitude, voire une inquiétude sourde récurrente.

Si vous êtes très frileux, ces recommandations vous concernent tout particulièrement, vous pouvez aussi penser à des tisanes réchauffantes : cannelle, clou de girofle, gingembre, sarriette vous aideront à passer un hiver plus agréable.

Si vous avez des problèmes digestifs exacerbés l’hiver pensez à la gentiane, c’est une plante qui réchauffe tout le système digestif, tonifie une digestion engourdie par le froid, améliore les symptômes liés à des hypo-sécrétions digestives : lourdeurs d’estomac, manque d’appétit, ballonnements. De plus elle a une action anti-dépressive, particulièrement efficace si il y a un lien avec le manque de lumière (type dépression saisonnière).

Si vous êtes sujet aux infections urinaires, suivez bien les recommandations sur le rein et profitez de l’hivers pour nettoyer vos voies urinaires avec de la bruyère, de la canneberge, de la busserole, du solidage…

Si vous résistez mal aux affections hivernales ( rhumes, grippes, problèmes ORL), pensez également aux plantes qui vont agir sur votre système immunitaire comme l’échinacée ou la propolis mais n’oubliez pas que la maladie bénigne est aussi un rôle important pour l’organisme, elle cherche à le nettoyer, à éliminer des surcharges.

A ce propos, les surcharges causées par d’éventuels festins de fin d’année ne sont pas destinées à être totalement éliminées au cours de l’hiver. L’instinct du corps est de stocker, il est inutile d’aller à contre courant. Il sera bien temps au printemps de faire une grande cure de nettoyage en stimulant les systèmes d’élimination. Pour le moment, contentez vous de tempérer les excès, faites quelques monodiètes*, et buvez vos infusions de plantes rénales, elles vous permettront déjà d’éliminer les résidus acides liés à la digestion des gros repas. Cette acidité, si elle n’est pas éliminée correctement par les reins au cours de la nuit, risque de se stocker dans des tissus en causant douleurs et inflammations, d’aggraver votre frilosité, d’épuiser le stock de minéraux que vous cherchez à accumuler, d’être responsable d’un énervement qui finira par altérer votre sommeil…et ainsi de suite.

Et pour toute question, n’hésitez pas à passer à la boutique.